“La maison que tu n’as pas connue… — Oui, je l’ai connue, tu m’y as emmené une fois, d’ailleurs j’en garde des photos. — Oui, mais elle était fermée. Personne n’y habitait plus. — Au bout d’un chemin que nous avons fait à pied. Que tu faisais à pied, m’as-tu dit, quand tu étais enfant. — Les enfants de cette famille, pour aller à l’école, faisaient le même chemin à pied, matin et soir, en toute saison. J'allais parfois les y rejoindre. Pour passer une journée avec eux. — Au village, votre école était au rez-de-chaussée du bâtiment de la mairie. Une classe unique. Et les jours d’école, à midi, tu montais à l’étage où vous aviez votre logement de fonction. — Ma mère avait préparé le repas, d'autres enfants rentraient chez eux, tandis que ceux de cette famille mangeaient dans la classe ce qu’ils avaient apporté. — Le maître était ton père et tu étais chez toi. — En classe, Sylvie et moi étions assises à la même table. Je poussais une règle au milieu de la table pour marquer la fr...
Dans la salle d’attente d’un psychanalyste, il faut toujours qu’il y ait une fenêtre qui ouvre sur une cour, et que, dans cette cour, il y ait de beaux arbres que l’analysant, debout devant la fenêtre, cherche à identifier. Maintenant, avec Google Lens, c’est facile: il suffit de photographier les arbres en question puis de soumettre leurs photos à l’examen du robot: celui-ci ne manquera pas de les reconnaître et de vous donner leurs noms, tandis que, jusque là, des siècles pouvaient s’écouler sans que les mêmes arbres innommés cessent de hanter vos rêves. > Version linéaire